Les mesures de soutien consistent à :
• Favoriser le contact peau à peau ;
• Parler doucement ;
• Chanter ;
• Le bercer doucement ;
• Diminuer les stimuli environnementaux (ralentir les mouvements, diminuer l’éclairage et le bruit).
La période du post partum est souvent fragilisante chez la plupart des mères. Certaines peuvent éprouver des difficultés à établir la relation avec leur enfant. Dans ce contexte, elles peuvent avoir tendance à reconsommer brutalement des substances illicites. C’est pourquoi des structures type « unité Kangourou » pourraient être privilégiées en maternité pour l'accueil de ces mères, afin de maintenir autant que possible le nouveau-né auprès d’elles et favoriser leur attachement. Allaiter favorise alors le maternage et le sentiment d’affection durable au bébé et peut ainsi éviter la rechute.
Quand l'information juste et la force des parents se rencontrent
Certaines femmes toxicomanes choisissent l'allaitement en dépit de la stigmatisation sociétale parce qu’elles ont été suffisamment et correctement informées. Elles ont ainsi la possibilité d'allaiter malgré le parcours douloureux qu'elles ont pu vivre.
C’est le cas d’Allissone*, 28 ans, qui après une enfance difficile et une adolescence passée à essayer de "se ″restaurer″ psychologiquement, a rencontré un homme prévenant qui a su lui apporter de l’amour et de la protection. Allissone* a alors décidé de s’occuper de sa santé et « de sortir de la galère », comme elle le dit. Avec le soutien de son conjoint, elle a consulté un médecin qui l’a écoutée et comprise. Un traitement de substitution a été mis en place (buprénorphine). Une fois cette substitution bien établie, le couple a tout naturellement eu un désir d’enfant et le médecin a rassuré Allissone* quant à cette possibilité malgré le médicament. Durant la grossesse, elle a bénéficié d’un suivi médical régulier et le médecin les orienta vers un groupe de soutien à l’allaitement. Ils participèrent à des rencontres et ce partage leur fit beaucoup de bien.
La grossesse d’Allissone* s’est passée normalement ainsi que l’accouchement. Le bébé a bénéficié d’un traitement médical de quelques jours et l’allaitement a pu démarrer efficacement. Le père était présent pour aider sa compagne dans les soins au nouveau-né. Au retour à domicile, une puéricultrice de Protection Maternelle et Infantile a pu soutenir et suivre le couple à se sentir en confiance dans leur nouveau rôle de parents. Un lien sécure avec le bébé s'est installé tout naturellement et bébé a grandi à merveille !
*Par souci d'anonymat le prénom a été modifié