Allaitement prolongé : ses bénéfices santé pour la mère et l'enfant

Alors que l’hypertension artérielle touche plus d’un adulte sur trois (2), avec ses terribles conséquences d’accidents cardio-vasculaires, l’allaitement répond aussi présent. En effet, plus longtemps un bébé est allaité, plus normale (plus basse) sera sa pression artérielle une fois devenu adulte (3).

Et enfin, face au diabète de type II qui fait des ravages, une étude a mis en évidence que le principal facteur augmentant le risque d’avoir cette maladie invalidante est un allaitement de moins d’un an (4). Il faut donc que l’enfant soit allaité plus d’un an pour qu’il commence à être protégé.

Les bénéfices santé de l’allaitement pour la mère, un trésor parfois méconnu

L’allaitement ne profite pas qu’au bébé, il est aussi une formidable alliée pour la santé de la maman, aujourd’hui et pour les années à venir.

Par exemple, chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel – un diabète qui apparaît pendant la grossesse –, l’allaitement joue un rôle protecteur important. Une étude sérieuse (5) montre que les effets métaboliques du lait maternel aident à diminuer les risques de développer un diabète plus tard dans la vie. En d’autres termes, allaiter peut freiner la progression de cette maladie, qui représente un vrai danger pour la santé.

Mieux encore, lorsqu’un allaitement exclusif dure au moins un mois, les chances que le diabète gestationnel réapparaisse lors d’une grossesse suivante diminuent nettement. Cette même étude (6) suggère aussi que cet allaitement pourrait réduire le risque de césarienne à la grossesse suivante, ce qui a un intérêt non négligeable pour la maman.

Mais les bénéfices santé de l’allaitement maternel ne s’arrêtent pas là. À plus long terme, allaiter contribue également à diminuer le risque de certains cancers féminins, comme le cancer du sein. 

L’allaitement semble aussi avoir un effet protecteur contre d’autres cancers, moins souvent évoqués. Celui de la thyroïde par exemple. Plus la durée d’allaitement est longue, plus ce risque diminue (7). Et d’après une autre étude de 2015 (8), l’allaitement pourrait être associé à une baisse du risque de cancer de l’endomètre, cette couche interne de l’utérus qui, lorsqu’elle se dérègle, peut mener à ce cancer.

Des arguments de plus pour prolonger ce merveilleux moment de partage ! Alors, allaitons, oui, et surtout allaitons le plus longtemps possible.